La démarche d'écoresponsabilité au siège de la communauté de communes du Ségala Carmausin (28 communes, 13.500 habitants) a été formalisée en interne en mars 2010. Cependant, dès 2008, l'administration avait testé et adopté de nouveaux modes de fonctionnement, en privilégiant l’achat de fournitures à base de matériaux recyclés et recyclables, respectueux de l'environnement (produits d'entretien labellisés, encre végétale…). "Nos fournisseurs ne proposaient pas ce type de produits, nous avons donc fait jouer la concurrence tout en leur indiquant nos nouveaux engagements afin de les encourager à nous accompagner dans la démarche. En 2009, ils sont revenus vers nous avec une gamme beaucoup plus complète, la communauté a fait jouer la concurrence, négocié au meilleur prix, et organisé des commandes en fonction de la demande. Ainsi, elle est parvenue à diminuer certains coûts (-5% pour les fournitures de bureau)", indique Thierry Pateloup, chargé de mission développement durable.
Après les achats responsables, améliorer les pratiques en interne
Depuis la création de la communauté de communes, le personnel est passé de 8 à 23 agents (dont quatre travaillent pour la crèche intercommunale). Cet effectif est stable depuis 2008. La même année, sous l’impulsion de Didier Somen, président de la communauté, et de Jean-Marc Fouillade, vice-président en charge du développement durable, les élus ont décidé de créer une commission spécifique développement durable pour améliorer les pratiques en interne. Il a fallu sensibiliser les élus et les agents, définir les principes qui guident cette politique, et surtout, rendre visible le développement durable dans ses aspects pratiques : tri des déchets, consommation raisonnée des ressources (électricité et eau), achats responsables… "Afin d'associer l'ensemble des agents à la réflexion, nous avons travaillé en équipe et réalisé des entretiens individuels sur les pratiques. Parallèlement, nous avons mis en place un comité de pilotage composé d'élus et de techniciens pour arbitrer les décisions", explique le chargé de mission. Cette collaboration a notamment abouti à l'élaboration d'une charte de bonnes pratiques.
Un suivi et une évaluation sur trois ans
La communauté a mis en place un système de suivi et d’évaluation sur trois ans (2008-2011), sous la forme d’une vingtaine de fiches-action. "Pour chaque action, nous avons identifié des indicateurs quantitatifs et qualitatifs, précise le chargé de mission. Par exemple, pour la consommation d’eau, d’électricité, et pour les fournitures, nous comparons les quantités consommées, la part de fournitures écologiques achetée, le niveau d'information des élus et des agents, ainsi que l'évolution de leurs pratiques". Il a fallu que la logistique suive : deuxième poubelle pour le tri dans chaque bureau, points collectifs de récupération des piles et des bouchons de bouteilles, affiches d'information aux points stratégiques (photocopieuse, salles de vie commune…).
La communauté a déjà fait des émules et plusieurs structures (syndicat gestionnaire d'un pôle de loisirs, d'une zone d'activité, CCAS, communes…) l'ont sollicitée pour s’engager dans la même démarche. Pour Jean-Marc Fouillade, "Les compétences et les expériences des uns se doivent d’être au service des autres".
Laura Henimann / PCA, pour la rubrique Expériences du site Mairie-conseils
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